Quand on a découvert les traces de vomissures et d’excréments dans les draps, on a déduit que c’est à cet endroit qu’était allongée la victime», a témoigné le sergent Pascal Bernier, technicien en identité judiciaire de la Sûreté du Québec.
«Il n’y avait aucune climatisation dans la chambre, on transpirait juste à prendre des photos et parler», a ajouté le policier sur les conditions qui prévalaient dans cette chambre du deuxième étage de la maison située sur les terrains de l’ancienne ferme Reine de la paix de Durham-Sud le 29 juillet 2011.
L’enquêteur principal au dossier, Michel Hamel, a déposé les bandes sonores des appels logés à Info-Santé et au 911 par, Gabrielle Fréchette; 3 appels effectués dans un intervalle de quatorze minutes : «J’ai une personne au regard fixe, je crois qu’elle fait une crise d’hypoglycémie, elle murmure les mots du sucre, du sucre. Ça fait quinze minutes qu’on lui donne du jus», peut-on entendre la femme dire à une infirmière à l’autre bout du fil.
Au deuxième appel au service d’urgence 911, Gabrielle Fréchette dit que la victime en parlant de Chantal Lavigne, est blême, blême et de plus en plus blême. Pendant les trois conversations, l’accusée est d’un calme déconcertant.
Patrick Naud, conjoint de Chantal Lavigne, fonde beaucoup d’espoir dans ce procès qu’il attend depuis plus de deux ans: «Il s’est écoulé plus de trois ans depuis les événements, j’ai hâte que ce soit fini. C’est là que je vais voir quel genre de justice on a au Québec.»
Le père de la victime, Raymond Lavigne entend suivre tout le procès prévu pour huit jours: «C’est inhumain de la façon dont ma fille est morte. Quand je l’ai vu dans le coma à l’hôpital, le corps complètement rouge et brûlé, c’est impensable qu’on laisse pareille chose se produire. C’est insensé et quelqu’un doit en payer le prix.»